Incendies en Amazonie : Greenpeace dénonce l’inaction du gouvernement français

Jeudi 27 août au matin, des militant·es de Greenpeace Tours se sont mobilisé·es devant la préfecture d’Indre-et-Loire pour dénoncer l’inaction du gouvernement français face aux feux qui ravagent actuellement l’Amazonie.

« Amazonie en feu, Macron toujours complice ». Des banderoles portant le même slogan ont été déployées dans une vingtaine de villes françaises le jeudi 27 août, notamment devant le ministère de la Transition écologique, à Paris. Greepeace voulait ainsi dénoncer l’inaction et le silence du gouvernement face à la catastrophe climatique et environnementale que traverse l’Amazonie.

Cécile Leuba, chargée de campagne Forêts à Greenpeace France, explique sur le site de Reporterre :

« Il y a un an, Emmanuel Macron reconnaissait la part de complicité de la France dans les incendies qui détruisaient alors l’Amazonie. Depuis, absolument rien n’a été fait pour mettre un terme à la responsabilité de la France dans la destruction irréversible de la plus grande forêt tropicale du monde. Le président et le gouvernement n’ont pris aucune mesure significative pour s’assurer que nos importations, en particulier de soja, ne soient pas liées à la déforestation. »

Les importations de soja en France (entre 3,5 et 4,2 millions de tonnes par an), destinées à nourrir nos animaux d’élevage, sont notamment en cause dans les incendies auxquels on assiste en Amérique du Sud puisque cette culture contribue à la déforestation et à la destruction d’écosystèmes naturels dans cette région du monde. Le gouvernement a publié en 2018 une Stratégie nationale de lutte contre la déforestation importée (SNDI) visant à éliminer la déforestation liée à nos importations, mais celle-ci n’est pas mise en œuvre et ne comporte aucune mesure contraignante.

Greenpeace demande au gouvernement français d’appliquer immédiatement les grands principes énoncés dans la SNDI pour garantir que les importations françaises, à commencer par celles de soja, ne contribuent en aucune façon à la déforestation, à la dégradation des forêts ou à la conversion d’écosystèmes naturels.

Photo : Fabrizio Tommasini.